FOSSILES-DE-COLLECTION

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LE BATHONIEN DU BASSIN DE PARIS

Le Bathonien est un étage stratigraphique du Jurassique moyen. Il s'étend de -168,3 à -166,1 millions d'années, succédant au Bajocien et précédant le Callovien. Sa durée est d'environ 2 millions d'années.

 

Cet étage présente en lorraine de nombreux changements de faciès latéraux et verticaux. Il débute par des marnes (Longwy)et des marnes grumeleuses de même niveau , formation marno-calcaire qui a son maximum dans la région de Toul Conflans et surtout entre Toul et Pagny sur Moselle. Au sud, des calcaires compacts de Haute marne qui atteignent la région de Neufchâteau pour se transformer en calcaires à polypiers vers Toul. Vers le nord est, les faciès se modifient totalement et la sédimentation devient marneuse dans lea région de Metz passant aux marnes très calcaires supportant vers le nord l'oolithe de Doncourtque recouvrent des marnes d'un gris bleu. En se rapprochant des Ardennes, on retrouve un calcaire compact analogue à celui de Haute Marne.  Un niveau ferrugineux peu épais se poursuivant dans la Nièvre surmonte les couches précédentes, il contient de nombreux lamellibranches. Au nord de la Meuse, des calcaires blancs compacts riche en gastéropodes. En Woëvre, vers le sud, des caillasses surmontent les calcaires à polypiers. L'épaisseur du bathonien inférieur est en général compris entre 45 et 70 mètres. Le bathonien supérieur est de la haute marne aux Ardennes formé à sa base par des marnes noires avec lits de calcaires ferrugineux. La partie supérieure calcaire en haute marne devient argileuse dans la région de Toul où elle comprend des marnes à ovoïdes pour plus au nord (aux environs de Metz) repasser aux calcaires avec la dalle oolithique d'Etain. Le bathonien supérieura une épaisseur de 20 à 45 mètres.    

L'étage presque entièrement calcaire dans le nord de la Champagne présente à plusieurs niveaux des faciès récifaux ou subrécifaux. L'oolithe miliaire est typique de la région de poix Signy à l'ouest d'Hirson. Localement elle débute par des sables ou des grès et présente à sa partie supérieure des marnes ou des grès ligniteux à végétaux. Vers l'est on passe à un calcaire oolithique avec souvent des galets à sa partie inférieure. Au dessus on observe des assises correspondant à la grande oolithe et qui sont des calcaires suivi à l'est de calcaires crayeux, des calcaires blancs récifaux et des calcaires marneux. Ce bathonien supérieur peu fossilifère en raison du caractère détritique des dépôts. L'épaisseur du bathonien de l'Aisne et des Ardennes est de 55 à 60 mètres . En Haute Marne, le bathonien inférieur est comme dans les Ardennes et en lorraine représenté par l'oolithe miliaire, elle est moins épaisse et est formée de calcaires marneux. La zone supérieure est surmontée de marnes à oolithes brunâtres prolongeant celles du sud de la lorraine. Puis des marnes noires avec lits de calcaires ferrugineux qui s'étendent jusqu'au nord de la lorraine. La partie supérieure de l'étage comprend la dalle oolithique.  

En bourgogne et dans le Nivernais le bathonien forme des masses calcaires souvent oolithiques d'une épaisseur de 150 mètres en moyenne dans l'Yonne et de 200 mètres dans le Nièvre. Dans l'Yonne la partie inférieure épaisse de 30 à 40 mètres est un calcaire en dalles minces gélives suivi d'un calcaire compact grenu devenant oolithique vers le sommet. En côte d'or ce calcaire contient de nombreux nodules siliceux. Le bathonien moyen et supérieur anciennement la grande oolithe est divisé en trois niveaux. Oolithe blanche représentée dans la côte d'or par un calcaire tendre à petites oolithes déformées avec calcaire graveleux. Calcaire compact épais de 40 mètres en banc épais formant une corniche, c'est le niveau dit marbre de comblanchien. Marnes et calcaires marneux supportant des calcaires grisâtres très compacts dans l'Auxois, au dessus viennent des couches marneuses dans la vallée de la Cure. Le bathonien de la Nièvre débute par des calcaires à grains très fins dans le Cher mais plus marneux à l'est de la Loire. A la base se trouve des fossiles reposant sur des marnes du bajocien supérieur. Le bathonien supérieur, épais de 50 à 120 mètres comprend de bas en haut les assises suivantes: Calcaires alternant avec des marnes jaunes très fossilifère. Marnes blanchâtres  très épaisse vers le sud peu fossilifères. Marnes à ciment de Nevers et alternances de marnes et de calcaires suboolithiques se développant vers le nord sous forme de calcaires en dalles.  

Dans le Berry, la composition de cet étage est différent à l'est et à l'ouest, il est formé de marnes et de calcaires marneux dans le berry oriental et des calcaires durs oolithiques dans le berry occidental. Dans la région proche de la faille de Sancerre , le bathonien inférieur débute par un calcaire à grains fins épais de 4 mètres. Au dessus on trouve des marnes calcaires bleuâtres. Le bathonien supérieur débute par des bancs de calcaire dur gris avec des taches ferrugineuses. Au sommet il ya a des alternances de marnes jaunes et des marnes blanchâtres avec une assise de 25 à 30 mètres. Vers l'ouest le bathonien est totalement formé de calcaire plus ou moins oolithique. Plus à l'ouest (Ardentes) le bathonien épais de 40 mètres est constitué d'une masse de calcaire oolithique. Au sud ouest, les faciès deviennent plus variés comprenant de bas en haut: des marnes, des calcaires oolithiques, des calcaires siliceux, des calcaires compacts à polypiers, des calcaires subcrayeux, un niveau lacustre formé de marnes, de lignites et d'un calcaire tufacé, des calcaires lithographiques, une oolithe miliaire, , des calcaires en plaquettes.

Dans la vallée de la Vienne l'étage atteint 150 mètre d'épaisseur, il se compose de bas en haut de Calcaires grenus suboolithiques avec bancs pisolithiques. Calcaires blanchâtres crayeux avec silex rubanés. Calcaires marneux pisolithiques. Calcaires à fines oolithes et calcaires oolithiques crayeux. Calcaires oolithiques et sub oolithiques séparés des couches supérieures par des calcaires grenus tendres. Calcaires à grains serrés et ciment calcaire finement cristallisé épais de 30 à 40 mètres. Vers l'est le bathonien diminue d'épaisseur (50 mètres) il devient pseudo oolithique et passe au faciès du berry occidental avec lesquels il est en continuité et l'on trouve rarement des fossiles. A l'ouest de la vallée de la Vienne , les faciès oolithiques font face à des calcaires gris grossiers avec silex branchus qui constituent à Poitiers les berges du Clain et de la Boivre. Ils surmontent des calcaires dolomitiques grenus. Au sud ouest ces formations passent au faciès nord aquitanien avec à la base des calcaires grenus jaune clair à silex et à la partie supérieure des calcaires crayeux avec bancs de silex.

En Anjou et en Touraine, le bathonien forme la plus grande partie des plateaux de Montreuil-Bellay et de Brossay avec un faciès prédominant de calcaire à silex. La zone inférieure est formée d'un calcaire blanc jaunâtre supportant 2 mètres d'un calcaire jaunâtre grenu à silex branchus. La zone supérieure de 0.50mètre est formée soit par un calcaire bleu à silex avec cristaux de pyrite, de galène soit par un calcaire friable jaunâtre.   Au nord de la Loire, on ne retrouve pas de bathonien en Anjou, au sud de Durtal mais on attribue à cet étage la partie supérieure des calcaires de Gouis. 

La partie inférieure du bathonien ou vésulien est confusément représentée dans le sud ouest et l'ouest du Maine.  A Saint benoît l'oolithe miliaire semble représentée par un calcaire oolithique blanc et par une couche sableuse qui le surmonte. A Noyen , 3.50 mètres d'oolithe miliaire à l'état de calcaire blanc très dur, passant vers le haut à un sable calcaire oolithique avec petits bancs de calcaire compact. Dans la champagne du Maine, ce niveau est représenté par des calcaires durs blancs. Dans le détroit de Perseigne, le calcaire blanc lithographique supporte une assise qui se relie à l'oolithe miliaire de la plaine d'Alençon.  Dans le Saosnois, l'oolithe moyenne passe au sommet à des bancs tendres considérés comme du calcaire de Caen; au dessus vient un calcaire sublithographique à fossiles. L'oolithe de Mamers épais de 6 mètres est formé en alternance par des bancs de calcaire blanc ou jaunâtre et de calcaire dur en plaquettes. Le bathonien moyen ou bradfordien de calcaire épais de 1.30 à 5 mètres dur, gris bleuâtre  est formé dans la champagne. Le bathonien supérieur est très difficile à suivre, sur la rive gauche de la Sarthe se trouve une aune callovienne puis plus haut un mélange callovien bathonien sans pouvoir affirmer que la partie inférieure est bathonienne et la partie supérieure callovienne.   

En Normandie, les assises du bathonien occupent de grandes superficies. On y distingue un bathonien inférieur ou Vésulien , un bathonien moye sous le faciès oolithe miliaire et un bathonien supérieur subdivisé en Bradfordien à la base et en Cornbrash au sommet.  Dans le Bessin, il existe des couches de passage du Bajocien au bathonien sans aucun changement dans le faciès. Ces couches comprennent un banc de calcaire inférieur, puis un banc de calcaire moyen suivi d'un banc de calcaire supérieur?. Dans la région de Caen, les marno-calcaires et calcaires tendres représentent la partie supérieure des couches de passage tandis que les argiles, marnes et calcaire du Bessin passent latéralement au calcaire de Caen d'un beau grain ténu aux environs de falaise. Dans la région du littoral, le bathonien inférieur fait défaut et le bathonien moyen surmonte directement le bajocien.             

EN COURS DE REDACTION TRAVAUX 6309061031110321.gif


28/02/2017
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LE TURONIEN DU BASSIN DE PARIS

Le Turonien est un étage stratigraphique du Crétacé supérieur. On le situe entre - 93,9 et - 89,8  Ma, après le Cénomanien et avant le Coniacien.

 

La composition de cet étage est assez uniforme du nord de la Champagne à la Loire. L'assise la plus variable et son épaisseur est la niveau inférieur; en Thiérache c'est une marne calcaire blanchâtre plus ou moins sableuse et glauconieuse épaisse de 5 à 10 mètres. Au sud la glauconie disparaît , l'assise restant marneuse pour passer dans la Marne à une craie marneuse griseépaisse de 20 mètres qui devient compact dans l'Yonne avec pour ce département la succession suivante sur environ 140 mètres d'épaisseur , craie marneuse grise en général compacte, craie grumeleuse grise, craie blanche noduleuse sur 50 mètres en moyenne, craie marneuse sans silex sur 40 mètres, craie à silex, et craie sans silex. Les trois premiers niveaux constituent le turonien inférieur ou craie marneuse, , les suivants le turonien supérieur ou craie à Micraster. Dans l'ensemble, les ammonites sont rares dans cette série type qui se poursuit dans l'Aube et qui comporte des variantes suivant les régions.

En Bourgogne et dans le Nivernais, la craie marneuse turonienne ou craie de Joigny présente sur la rive gauche de l'Yonneles mêmes divisions que dans le pays d'Othe, elle y est moins épaisse (120 mètres) . A la base, la craie est assez dure avec des nodules calcaires. Puis vient une craie tendre massif en banc épais qui sépare des lits minces de marnes feuilletées verdâtres. La partie supérieure de l'étage est à l'inverse de de la précédente une craie à silex. Vers l'ouest, la craie qui est exploitée comme marne est recouverte d'un manteau d'argiles à silex ; elle atteint la Loire au nord de Neuvy, les fossiles sont peu nombreux dans ce secteur.  

Entre la Sologne et la Loire, la craie marneuse turonienne épaisse de 20 mètres affleure étroitement dans les vallées . Elle est blanchâtre, grossière et dépourvue de silex.  

Les assises turoniennes plus dures que celles qui constituent le cénomanien ont mieux résisté à l'érosion dans le Poitou et ses abords. Ce sont elles qui forment la masse principale de l'escarpement crétacé; elles donnent des terres calcaires appelées aubues. Ce turonien des départements d la Vienne et des Deux Sèvres fait partie des bassins de la Touraine et de l'Anjou. Sa composition est caractéristique dans le Loudunais et comprend les couches suivantes de bas en haut: Craie marneuse blanche très légère qui devient grise blanchâtre et plus dure vers l'est. Tuffeau de l'Anjou blanc grisâtre ou blanc verdâtre, craie micacée tendre et poreuse qui devient blanche en séchant, cette assise épaisse de 12 à 15 mères renferme des ammonites. Au dessus vient un tuffeau plus sableux à noyaux siliceux, passant à un tuf léger. Sable fin glauconieux, siliceux avec éléments calcaires et argileux ressemblant aux sables cénomaniens. Craie jaune avec grains de quartz et silex jaune brun en plaquettes riche en fossiles prenant parfois l'(aspect de marnes jaunes sableuses.  

Le terme turonien a été créé pour désigner les assises de Touraine comprises entre les marnes du cénomanien supérieur et la craie de Villedieu qui forma la base du sénonien. En Touraine, l'épaisseur de l'étage décroit d'est en ouest, il se développe sur une épaisseur de 70 à 95 mètres et comprend les assises suivantes de bas en haut:  Craie marneuse à chaux hydraulique d'Amboise. Craie marneuse tendre à cordons de silex gris ou noirs. Craie tuffeau blanche plus ou moins sableuse micacée. Craie jaune tendre sableuse et grès sableux à cordons de silex translucides jaunes. Dans la vallée de l'Indre, le Turonien supérieur est en grande partie constitué par un calcaire dur  (pierre de Clion). Les trois premières assises correspondent au Ligérien, les deux suivantes à l'Angoumien. En Anjou comme en en Touraine, le turonien fait suite en continuité de sédimentation au cénomanien, par suite au décapage subi par le crétacé supérieur, il y affleure sur des étendues importantes sur Angers et Saumur. Dans ces régions, l'étage calcaire est envahi par des sables siliceux pouvant passer à des grès très durs. Le turonien de l'Anjou est de bas en haut constitué des assises suivantes : Marnes puis craie marneuse blanche, calcaire plus ou moins sableux dit tuffeau de l'Anjou blanc épais de 30 à 35 mètres puis tuf à noyaux siliceux, sables fins glauconieux et craie glauconieuse avec plaques de silex gris brun. Les 4 premières assises représentent le ligérien, les 2 suivantes l'Angoumien. Lorsque les sables angoumiens sont décalcifiés, ou argileux, et qu'il y a formation d'oxyde de fer à partir de leur glauconie, le sol sur les pentes paraît recouvert d'argile à silex.  

Le turonien constitue une grande partie du Maine et du Perche sa craie n'affleure que dans les vallées et les vallons étant recouverte par l'argile à silex résultant de sa décalcification. Le turonien inférieur ou ligérien comprend à la base à Mayet un calcaire, des sables quartzeux plus ou moins grossiers quelquefois consolidés en grès. Au dessus de la craie épaisse de 1 à 2 mètres friable marneuse blanchâtre ou grisâtre mouchetée de glauconie avec des grains de quartz et des paillettes de mica blanc. Le ligérien supérieur débute par de la craie marneuse grisâtre un peu terreuse avec des silex bruns ou noirs abondants. L'assise suivante est formée dans le sud et le sud est  de la Sarthe par de la craie micacée ou tuffeau de Touraine marneuse plus ou moins micacéeavec silex noirs ou gris qui lorsqu'ils se raréfient donne le tuffeau de Poncé. Le turonien supérieur ou Angoumien est constitué par de la craie jaune sableuse avec des silex.

En Normandie, la craie turonienne blanche ou grisâtre, tendre et parfois noduleuse se distingue en trois niveaux. Craie de base souvent noduleuse dure à grandes ammonites, craie en gros bancs dépourvue de silex sans stratification apparente. Craie grisâtre noduleuse et magnésienne tachetée de rouille avec quelques lits de silex noirs à la partie supérieure. Sur le pourtour du pays de Bray le turonien épais de 60 mètres est une craie blanche ou grisâtre plus ou moins marneuse sans silex.     

Le turonien de Picardie et d'Artois est constitué de bas en haut par les assises suivantes: Marne calcaire blanchâtre glauconieuse individualisée en Thiérache et entre Oise et Sambre où elle atteint 7 mètres d'épaisseur. Marnes bleues ou verdâtres très argileuse en Thiérache et dans le Cambrésis épaisse de 30 mètres en moyenne pour atteindre 46 mètres dans le département du nord où elles déterminent un important niveau aquifère. Marnes argileuses blanches ou grises alternant avec des bancs de craie sans silex, d'un blanc mat à l'effleurement cette assise épaisse d'une dizaine de mètres donne en Thiérache un niveau de sources très important. Craie à Micraster de Vervins ou craie à cornus qui renferme de gros silex branchus, elle est très fossilifère à Serain.   

La craie turonienne dans l'Orléanais est presque toujours masquée par l'argile à silex, épaisse de 70 mètres, elle comprend de bas en haut : craie tendre verdâtre marneuse , craie grise à très rare silex , craie blanche tendre légèrement marneuse avec quelques silex noirs.

 


17/02/2017
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LE TOARCIEN DU BASSIN DE PARIS

 

Le Toarcien est le dernier étage du Jurassique inférieur (Lias). Ce terme est issu de Thouars dans les Deux-Sèvres, où se situe le stratotype. Il s'étend sur près de 9 millions d'années de -182,7 à -174,1 millions d'années. Il succède au Pliensbachien et précède l'Aalénien.

 

Le toarcien Lorrain fait suite au lias moyen. Il peut atteindre une épaisseur de 150 mètres et est particulièrement bien développé et fossilifère aux environs de Nancy. Une zone de calcaires marneux bleuâtres puis de schistes cartons bitumineux (autour de Nancy) et de marnes noduleuses sont très fossilifères. Une zone de marnes micacées est également très riche en ammonites. Ces faciès marneux du toarcien se retrouve avec très peu de variantes dans le bassin rhodanien, aquitanien et une grande partie de la région méditerranéenne.  

En champagne, les affleurements de cet étage sont peu observables sur le bord de l'Ardenne depuis l'abandon des marnières exploitées pour l'amendement des terres. Entre Mézières et Hirson, on trouve des marnes sableuses, pyriteuses et phosphatées, des marnes sableuses et schisteuses avec rognons de calcaires marneux passant à leur partie supérieure au sable de moulage en lentilles irrégulières. L'ensemble de ces couches ne dépassant pas 2 à 4 mètres d'épaisseur. Le caractère régressif du toarcien ne permet plus de l'observer à l'est. Dans le nord de la lorraine où aux environs de Montmédy des marnes sont surmontées par des couches micacées plus gréseuses. Dans le sud de la champagne, en haute marne, l'étage est complet, à la base on trouve des calcaires et des marnes schisteuses, dans la partie moyenne des marnes et au sommet des marnes micacées.  

La sédimentation marneuse reprend dans l'Auxois et l'avallonnais, elle se poursuit pendant une partie de l'aalénien inférieur. Les marnes toarciennes noires et schisteuses ne sont épaisses que d'une douzaine de mètres dans l'Auxois et l'avallonnais tandis que dans certains points du nivernais, elles peuvent atteindre 50 à 60 mètres. A la base, on trouve le niveau des marnes très schisteuses ou des schistes bitumineux se débitant en feuillets très minces appelés "schistes cartons". Au dessus de ces schistes cartons bitumineux, les marnes présentent dans l'Auxois et le l'avallonnais un niveau inférieur caractérisé par la présence de nombreuses ammonites avec bancs de calcaires marneux gris ou gris bleu exploité sous le nom de calcaire à ciment de Vassy. Les marnes supérieures utilisées en tuilerie contiennent de très nombreux fossiles. Dans le nivernais, les marnes noires schisteuses supportent une masse d'argiles bleues sans banc calcaréo marneux moins fossilifère qu'en bourgogne;

Le toarcien est très développé dans le Berry où il peut atteindre 70 mètres et constitue souvent des buttes isolées par l'érosion. Il se réduit vers l'ouest pour atteindre une épaisseur très faible aux abord du détroit du Poitou. De la Guerche au delà de la vallée du Cher, il comprend :

Des marnes argileuses épaisses de 5 mètres près de St Amand, surmontant le Domérien supérieur et formant le début du lias supérieur  

Des schistes inférieurs très réduits de quelques centimètres

Des bancs de calcaires fissiles à poissons épais de 0 mètre 10 et des schistes très fossilifères

Des argiles à nodules calcaires souvent volumineux et des argiles et marnes argileuses bleuâtres ou gris ardoisé épaisses de 30 à 40 mètres. Au sommet ces argiles et marnes qui passent à l'aalénien deviennent schisteuses et contiennent de nombreuses plaquettes ferrugineuses.

Dans le seuil du Poitou, le toarcien est presque entièrement marneux, il a recouvert toute la région et s'observe sur les bords du massif central et du massif vendéen. Il est constitué par des marnes bleues qui séparent des calcaires marneux plus durs, l'ensemble ayant de 8 à 10 mètres d'épaisseur. On y trouve quelques fossiles, de la pyrite, du gypse et des passages ligniteux. L'étage est très développé aux environs de Thouars mais il est également très fossilifère dans la Vienne. A Thouars, se trouve un calcaire marneux et gréseux à oolithes ferrugineuses avec dans le sud est du seuil des marnes grises de 0,20 à 1 mètre. Le toarcien est l'une des plus belles formation jurassiques du seuil du Poitou et une des plus fossilifères. On y trouve plus de cinquante espèces d'ammonites  

Le toarcien de l'Anjou est formé de dépôts argileux et marneux à l'exclusion des formations arénacées. Sur la rive gauche de la Loire, le toarcien affleure au sud de Doué la Fontaine ou il atteint 2 mètres en moyenne. L'étage y est constitué par des marnes et des calcaires marneux avec parfois oolithes ferrugineuses et rognons de silex.  Sur la rive droite de la Loire aux environ de Durtal on trouve à la base des marnes gris-bleu et au dessus des calcaires marneux épais de 8 à 10 mètres.     

Dans le Maine et le Perche, la limite entre le lias moyen (lorsqu'il existe ) et le lias supérieur est peu tranché. Il est très difficile de séparer le Charmouthien du Toarcien en raison des faciès littoraux indiquant que le rivage n'était pas trop éloigné. Au sud de la Sarthe, sur les deux rives de la Vègre, le toarcien est formé d'argiles et de calcaires marneux et sableux le tout épais de 6 à 8 mètres.

En Normandie, la transgression s'accentue au début du lias supérieur. En beaucoup de points, le lias moyen est débordé. Les faciès argileux continuent dans le Bessin tandis qu'autour des récifs et vers le sud, les dépôts sont littoraux. Dans le Bessin à Tilly sur Seules, les trois zones du toarcien sont représentées sur 10 mètres d'épaisseur. Argiles et schistes argileux avec cordons de nodules calcaires puis lit sableux très mince et calcaires marneux en petits bancs avec délits argileux. Au sud de Caen, dans la zone des récifs siluriens, le toarcien débute sur le lias moyen par des calcaires à entroques rougeâtres. Hors de cette zone des récifs, on retrouve des argiles comme dans le Bessin.    

 

 


31/01/2017
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LE BAJOCIEN DU BASSIN DE PARIS

Le bajocien est un étage du jurassique moyen. il correspond à une durée d'environ 2 millions d'années, pour un âge compris entre -170 et -168 millions d'années. Il est précédé par l'aalénien et suivi par le barthonien.

 

Les sédiments calcaires s'étendent non seulement à la lorraine mais également dans presque tout le bassin parisien. Le bajocien fait suite à l'aalenien et se trouve en bancs compacts des côtes de Meurthe et Moselle.

Coté champagne, A l'ouest de Montmédy, le bajocien est incomplet. Dans la région de Poix, il débute par un conglomérat à oolithes. Le bajocien de la Haute Marne est complet comme celui de la Lorraine.

Au niveau de la bourgogne et du nivernais, le bajocien inférieur représente la partie moyenne et supérieure de l'oolithe épaisse de 30 à 40 mètres, formant une corniche au dessus des marnes du toarcien. Le bajocien supérieur quant à lui est formé d'alternances de calcaires marneux et de marnes argileuses.

La composition du bajocien de la Nièvre est très proche de celle de la Bourgogne avec à sa base un calcaire à entroques qui chevauche la limite Aalien - Bajocien.  Dans le berry, sa partie supérieure ne parait s'étendre qu'à la zone inférieure de l'étage. Le calcaire à entroques de 12 à 15 mètres d'épaisseur avec ses taches ferrugineuses et ses poches terreuses, renferme à sa partie supérieure de nombreuses espèces. Ce calcaire se charge en rognons de silex jusqu'à la vallée de la Creuse ou il devient grenu et pulvérulent. 

Le bajocien du Poitou renferme sur son versant Aquitanien plusieurs niveaux à ammonites qui se font rare plus au nord. Dans la vallée du Clain le bajocien débute par des calcaires à rognons de silex plats et allongés sur une épaisseur pouvant atteindre 80 mètres. Le bajocien supérieur de 15 à 25 mètres est constitué de calcaires sans silex où les fossiles sont peu fréquents. Vers l'est, dans la vallée de la Vienne dominent les calcaires à encrines.  

De toutes les formations Jurassiques de Maine et Loire (Anjou et Touraine), le bajocien est celui qui est le plus étendu. Sur la rive gauche de la Loire, il affleure avec à sa base un passage à l'Aalénien (entre Doué et la Dive). Le bajocien est visible par deux failles perpendiculaires, l'une occupant le lit de la Loire , l'autre passant à l'est de St Jean sur Loire. Cet étage s'observe également au travers du Cénomanien du à la faille de Clefs. Il a été traversé sur plus de 80 mètres par le sondage de Beaufort sur Loire. Le bajocien est formé de calcaires marneux, de calcaires massifs, de calcaires à silex et de calcaires à oolithes. Partout où le bajocien supporte directement de cénomanien, il est profondément raviné.     

Dans la champagne du Maine, le bajocien est dépourvu de silex, il est constitué par des calcaires sableux ou compacts plus ou moins vacuolaires. l'épaisseur des couches ne dépassent pas 4 mètres et il est souvent difficile de le distinguer de l'Aalénien à la base et du bathonien inférieur au sommet. Dans la région de Fresnay, aucune subdivision n'a pu être établie dans les calcaires compris entre l'Aalénien et les couches du bathonien moyen. En bordure du massif de Perseigne, on trouve l'oolithe moyenne en banc épais d'un calcaire compact dur qui fournit une excellente pierre de taille.     

Le Bajocien Normand dont le type a été pris aux environs de Bayeux est dans le Bessin constitué de bas en haut par les assises suivantes:

Calcaire tendre blanchâtre provenant du démantèlement de l'Aalénien supérieur (May)  

Calcaire tendre phosphaté reposant sur la surface ravinée du précédent. Cette couche qui s'observe à May n'est pas représentée dans le Bessin suite à l'arasement produit par la transgression de la zone suivante.  Mince banc de calcaire phosphaté reposant sur la surface durcie et corrodée des calcaires aaléniens.

L'oolithe ferrugineuse de Bayeux est une formation très fossilifère malgré son peu d'épaisseur. Aux environ de May sur orne, cette oolithe surmonte soit le bajocien inférieur corrodé en surface, soit sur l'aalénien également raviné. Le conglomérat de base peut faire défaut. L'oolithe au contact du grès est remplacée par un calcaire blanchâtre dur très fossilifère (récif de may).   

Le bajocien du calvados se termine par l'oolithe blanche, calcaire marneux blanchâtre plus ou moins dur et qui dans le Bessin peut atteindre une douzaine de mètres d'épaisseur. Dans la région de Falaise, la surface perforée et durcie des calcaires aaléniens supporte un bajocien à l'état de calcaire blanc. Dans le Cinglais, l'étage est sous forme de calcaires tendre à silex souvent décalcifiés qu'il est difficile de séparer du bathonien sus-jacent.   

 

 


09/09/2016
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